Il déclare donc, que dans la nécessité inévitable où l’on est, de mourir un jour, il n’a songé qu’à fournir des moyens aisés de ne pas hâter le moment de sa mort par indiscrétion ou par négligence, ou du moins, de ne pas se réduire par sa faute, à traîner une vie languissante, et traversée par tant de maladies, qu’elle pourrait passer pour une mort continuelle. Il ne nous est pas plus permis de nous exposer témérairement au danger de la perdre, qu’à un soldat de quitter le poste où il a été placé. Qu’il me soit permis de rapporter ici ce qui m’est arrivé à moi-même. Quoique le Tien ait compté nos jours, et qu’il en soit le maître, on peut pourtant dire en un bon sens, qu’il les a laissés en notre disposition : car le souverain Tien ne fait point de distinction des personnes : il n’y a que la vertu qui le touche, et celui qui la pratique, a au-dedans de soi-même un témoignage certain de son amitié. Il avait eu recours aux plus habiles médecins ; mais leurs remèdes n’avaient fait qu’aigrir mon mal. Après avoir longtemps étudié les meilleurs livres de médecine, pour se procurer le soulagement qu’il cherchait, il prétend avoir trouvé le secret de se passer du secours des médecins et de leurs remèdes
Sur les marchés agrées FFT vous avez peut-être remarqué qu’il existe plusieurs catégories de truffes de Bourgogne « Morceaux , Catégorie B , Catégorie A , Extra ». Mais il m’a fallu absolument être seigneur de Ferney et de Tournay, parce qu’il arrivera infailliblement que les prêtres de Baal, dans trente ou quarante ans d’ici, voudront me faire brûler comme Servet et Antoine, et que je veux être en état de les faire pendre aux créneaux de, mes châteaux. » Je ripostais: « Oui, certes, et ce qui le prouve c’est qu’il l’a, son journal il l’a tel qu’il le doit avoir. Cette preuve n’est point suffisante, puisque le hasard peut avoir fait que la truffe en grossissant, ait enveloppé ce denier, comme on voit arriver pareilles choses à certains arbres, de la végétation desquels on est persuadé. Re: Truffe pourrie ? Puis une gougère fourrée d’un beurre de truffe au fromage blanc déboule dans le gosier avec une lampée de chardonnay
Considérée comme la plus select au monde, la truffe blanche (Tuber Magnatum) doit son prestige à sa disponibilité limitée et courte, en plus de son arôme incroyable et spectaculaire. On aime à s’instruire sur une matière si intéressante, rien n’est plus naturel à l’homme que l’amour de la vie ; et le soin modéré de se la conserver, ne peut être que louable. Il propose à ses concitoyens un régime qui lui a été si salutaire, en les exhortant de le pratiquer, et d’apprendre par là à être à eux-mêmes leur propre médecin. Au reste, on sera sans doute surpris de ce que notre médecin chinois, tout infidèle qu’il est, compte encore moins sur la vertu des remèdes, et sur l’attention à observer le régime qu’il prescrit, que sur le secours du Ciel. Son zèle pour la conservation de ses concitoyens, l’engage à leur faire part d’un régime qu’il a si utilement observé, et qui est à la portée de tout le monde : il prétend qu’en le suivant, sans avoir recours à tant de médicaments qui révoltent la nature, et qui souvent altèrent le tempérament, chacun peut aisément devenir son médecin soi-même. Quelques bornées que soient mes connaissances, je crois qu’on me saura gré de les avoir rendues publiques, parce qu’elles peuvent servir à se préserver des infirmités si ordinaires dans la vie, et à se procurer, comme j’ai fait, une agréable vieillesse, sans que l’ouïe, la vue, ni les autres sens se soient affaiblis par le grand âge
Ce qu’il y a de vrai, c’est qu’avec leurs remèdes, ils ne sont pas moins habiles à guérir leurs malades, que les médecins d’Europe : mais ce qu’ils ont certainement de singulier, c’est l’art de connaître les diverses maladies par le simple tact du pouls : ils ne peuvent sans doute avoir acquis cette connaissance, qui est très importante pour une application sûre des remèdes, que par une longue expérience, et par un exercice encore plus long de patience, auquel le phlegme chinois a moins de peine à s’assujettir que la vivacité européenne. Ce secret consiste dans un régime qu’il s’est fait à lui-même, par le moyen duquel il assure qu’il s’est guéri de deux ou trois maladies mortelles, et qu’il est parvenu à une longue vieillesse exempte de toute infirmité. On ne fréquente plus chez qui l’on aime, de crainte d’être suspect au comité électoral qui siège en permanence au Café de la Place ; on reste chez soi pour n’être point mal noté ; on s’observe, on se surveille, on s’espionne ; les fonctionnaires nouveaux venus sont reçus avec une froideur guindée, et il advient le plus souvent que si M. le sous-préfet lui-même, – fùt-il homme d’esprit et du monde, ce qui arrive, – risque une tournée de visites, il trouve toutes les portes closes et se voit condamné, – Gaspard Hauser de la politique, – à dépérir d’ennui, d’oisiveté et d’isolement